système sélectif
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PASS : un système sélectif mais plus équitable depuis la réforme

Au fil des générations, des réformes successives ont impacté l’organisation des études de santé. Un élément ne varie pourtant jamais : pour devenir médecin, sage-femme, chirurgien-dentiste, pharmacien ou kiné, il faudra invariablement parvenir à surmonter une féroce concurrence. En revanche, ce système sélectif se fait aussi plus équitable depuis la réforme de 2020. En instituant le PASS en lieu et place de la PACES, elle permet aux étudiants de tenter plus sereinement l’accession aux filières MMOPK.

La possibilité de progresser dans un cursus sans pour autant réussir l’examen de PASS

Institut spécialisé dans l’accompagnement des étudiants en médecine depuis 1991, Bersot Formation nous dit tout du déroulement PASS Besançon, relativement similaire aux règles adoptées dans les autres universités. Voici quelques-unes des informations les plus importantes :

  • Le nombre de places ouvertes en 2ème année de filière MMOPK dépend de la mineure choisie : à l’université de Franche-Comté, 108 places sont disponibles pour les étudiants inscrits en PASS option « SVT », contre 46 pour les inscrits en PASS option « mathématiques » ou option « sciences pour l’ingénieur » ;
  • En PASS, le redoublement est interdit ;
  • À condition d’avoir obtenu une moyenne de 10/20 sur l’ensemble des deux semestres, on peut passer en 2ème année de la LAS qui correspond à sa mineure, même sans être lauréat du concours.

Certes, le système est toujours aussi sélectif au regard du nombre de candidats. Mais il est aussi plus équitable pour les raisons suivantes :

  • Un échec à l’examen PASS ne signifie pas nécessairement redoublement ! Les efforts de l’étudiant sont donc reconnus : de nouveau, il pourra tenter d’accéder à la filière MMOPK de son choix en fin de LAS 2 ;
  • Le système évite à de nombreux candidats d’enchaîner les premières années de médecine, en perdant à la fois estime et confiance en eux-mêmes.

Un système plus équitable en PASS : la valorisation de nombreux savoir-faire et compétences

Voie d’accès également très sélective, la PACES reposait quasiment exclusivement sur les exercices à base de QCM, sur l’apprentissage par cœur et sur la rapidité d’exécution.

Non, le PASS n’en finit pas avec cette pratique d’évaluation. Elle reste très efficace pourestimer le niveau de maîtrise d’un étudiant, surtout quand les connaissances à évaluer se font si complexes.

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Pourtant, le PASS inclut également une nouveauté : l’épreuve orale complémentaire, réservée à tous les candidats ayant obtenu une note comprise entre 10/20 et le seuil d’admission des « Grand Admis ».

Ces « Grands Admis » ne pouvant prétendre à plus de 50 % des places, la majorité des étudiants sélectionnés en MMOPK auront donc à passer cette épreuve orale. Ils pourront y valoriser d’autres compétences, comme la capacité de raisonnement, l’élocution ou la culture générale.

Si le PASS se fait plus équitable que la PACES, c’est donc parce qu’il donne l’occasion à des profils variés de se valoriser.

PASS

Une extrême diversification des profils recrutés

Enfin, parler du PASS impose d’aborder l’autre face de la médaille : les LAS. Il s’agit de licences disciplinaires variées, dans lesquelles on peut entamer un cursus de droit ou de philosophie à part entière.

Pourtant, ces licences pourront être assorties d’une option « accès santé ». Les étudiants inscrits bénéficieront alors d’un examen réservé pour tenter d’accéder aux filières MMOPK.

Là encore, on progresse sur le chemin de l’équité. Car le système offre désormais la possibilité à des candidats très variés dans leurs profils d’accéder aux études de santé.

Par ailleurs, ces changements augurent de profondes modifications au sein même des corps de métier concernés. Plutôt que de se replier sur les mêmes réflexes et les mêmes visions du monde, ces professionnels pourront s’appuyer sur des expériences multiples pour progresser ensemble.

Et c’est là tout l’enjeu de la réforme de 2020.